LE BOUC
 

Un bouc rêveur se promenant aux bois
Suivait le chant mélodieux d’une voix
Racontant l’histoire triste d’un vieux roi
Qui perdit son royaume, son amour, sa foi.

L’animal tranquille arrivait à l’origine du son
Bouche bée stoppa croyant avoir perdu raison
D’une splendide biche venait la chanson
Des larmes coulaient de ses yeux vermillons

Il ne bougea point ne voulant briser l’instant
Tout cela lui semblait irréel et pourtant
Elle étais là sous les rayons du printemps
Dans sa mélancolie bien au-delà du temps

Le bouc s’enhardit et voulut s’approcher
Son sabot s’appuya sur un bois mal tombé
Un bruit sec retentit et la biche affolée
Disparue, laissant à son endroit une ombre parfumée..

L’animal le cœur gros regagna le village
Sortit de ses mornes pensées, entendit le tapage
Un homme hurlait, avec peine et rage,
La mort d’un souverain et de son équipage

Il s’avança doucement sans avoir de raison
Vers l’être ivre de larmes et de St Emilion
Son cœur se fendit en deux quand il vit le blason
Le dessin d’une biche au regard vermillon.

Suivreletoile

Bordeaux, le 03/08/2005