Je suis là !
  

Je lis dans son regard un paysage d’automne
Triste, mélancolique, comme une pluie monotone
Je caresse sa joue mais mon geste s’étonne
Pas d’émotion visible, pas de peau qui frissonne

J’ai le cœur serré de la sentir si loin
Je regarde devant moi, pas le moindre chemin
Pour alléger ses peines, adoucir ses matins
Sa souffrance est palpable, quand doucement je l’étreins

Devant cette douleur, je me sens si fragile
Mes mots de réconfort sont souvent malhabiles
Je ne veux pas rester impuissant, inutile
Pendant qu’elle échoue, tristement sur cette île

Je voudrais que ses yeux brillent de mille éclats
Qu’on y lise, sans doute, le bonheur et la joie
Que l’avenir s’ouvre, avec ses mille choix
Qu’elle retrouve en son cœur la force du combat

Doucement sur tes lèvres un baiser, je dépose
Je dispose à tes pieds des pétales de roses
Ainsi que mon amour pour que tu t’y reposes
Et doucement qu’en toi revienne le goût de choses

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Bordeaux, 02 décembre 2004