Insomnies




Je m'éveille en sursaut, quelle heure peut-il bien être ?
Et machinalement je cherche ta présence...
Ton côté est tout froid, tu as dû disparaître ...
Un film en noir et blanc qui chaque nuit recommence.
 
L'atmosphère de la chambre est blanche et glacée, 
Je voudrais m'assoupir pour ne plus ressentir
Ton absence pesante, et ce vide laissé
Le doute que cette fois tu vas me revenir.
 
Je me lève en tremblant, si tu n'étais pas là !
Serais-je malheureuse ou serais-je soulagée
Pourrais-je m'endormir sans me glacer d'effroi
Retrouver le sommeil perdu dans tes pensées
 
Et comme à l'habitude tu es dans le salon,
Une odeur de tabac me donne la nausée,
Moi qui t'avais rêvé amant et étalon,
C'est ton indifférence que j'avais épousée.
 
Je contemple cet homme que j'aime à en crever, 
Et ca fait tellement mal que tu ne me vois plus,
J'aimerais arrêter et tout recommencer, 
A partir du moment où on s'est perdus de vue.
 
Toi tu nies tout en bloc, tu dis que c'est la vie
Qu'on n'est plus des gamins et qu'il faut avancer
Mais sans passion aucune comment trouver l'envie
De suivre ce chemin qui parait tout tracé.
 
Et qu'est ce qu'on s'en fout d'être de grands gamins
Ca n'empêche personne d'être doux d'être tendre
J'en ai marre que tu fuies dès que jte prend la main
Et que de mes pulsions ton corps se défendent
 
Je voudrais une nuit à en crever le coeur
Une nuit de tendresse et de fougue intense
Qu'à chaque centimètre que ta bouche effleure 
Un frisson me parcourt jusqu'à la délivrance
 
Je voudrais que tu sois affamé de mon corps
Que l'émotion te prenne autant que le désir
Qu'après m'avoir aimée tu en demandes encore
Jamais rassasié d'amour et de plaisir
 
Un long sanglot m'étrangle, je me sens seule et sale
En colére que tu dormes quand j'ai besoin de toi
Perdue au beau milieu d'un sinistre dédale
Près de toi et pourtant plus lointaine que jamais.

Vanina Lempereur